jeudi 1 février 2018

Quelques réflexions - 1° Février



 Quelques réflexions - 1° Février
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La lecture nous replace au moment de la mort de David : pour nous, la passation de pouvoir entre David et Salomon semble normal. Avec le rappel de la grande promesse donnée par Nathan à David. Même si cette fois le rédacteur introduit une modification sous l’influence prophétique : ce n’est plus une promesse inconditionnelle comme celle de Nathan. Maintenant la permanence de la lignée davidique est subordonnée à la fidélité des descendants de David.
 
Mais ouvrons la Bible, - la lecture a passé à la trappe 5 versets -, nous verrons que le roi n’est pas encore complètement froid. David dresse la liste de ses partisans et opposants, autrement dit il signale à Salomon les gens qu’il devra conserver ou faire disparaitre pour gouverner. Là où David fut un chef de guerre, Salomon deviendra un roi qui apporte la paix.


Dans l’évangile Jésus appelle les Douze. Ils l’accompagnent depuis un moment. Ils ont écouté son enseignement et ont été témoins de son activité pour le bien et la santé. Et maintenant, il les envoie. Quand il y a un appel, c’est pour une mission. Il leur donne des consignes pour le voyage ; l’équipement des missionnaires est la marque d’une pauvreté absolue : une tunique, des sandales et un bâton. C’est l’équipement de ceux qui sortirent d’Egypte : il s’agissait de sortir du mal de l’esclavage et de marcher vers la libération. Le voyage missionnaire des Douze est une participation au nouvel Exode inauguré par Jésus, pour sortir encore une fois du mal et de l’esclavage.

Les autorités religieuses de l’époque de Jésus avaient relégué en seconde zone la force libératrice de la Pâque et développé des pratiques rituelles de pèlerinages au Temple, ou la fréquentation des synagogues.
Jésus envoie les Douze sans aucun superflu. Pour eux uniquement le chemin, le bâton et le frère avec qui ils partagent la tâche missionnaire. Et ce qui rend crédible leur mission : le chemin fait ensemble deux par deux, le témoignage de la pauvreté, une présence qui prend son temps pour connaitre, vivre, appeler à la conversion, libérer du mal qui enferme, et des maladies qui rongent la vie.

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