jeudi 16 novembre 2017

Quelques réflexions - 16 Novembre



 Quelques réflexions - 16 Novembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
 
Aujourd’hui, la première lecture se situe au cœur de l’éloge de la sagesse qui forme la partie centrale du livre de la Sagesse. On est au coeur du cœur du livre. Avec 21 attributs (3 x 7), la lecture définit la Sagesse par des mots inhabituels ou inusités dans la Bible Grecque mais qui sont courants dans la pensée grecque. Tout d’abord l’auteur souligne l’origine divine de la sagesse : elle est « respiration de la puissance de Dieu », puis il parle du but de la sagesse : que les hommes deviennent prophètes et amis de Dieu !

Cet éloge de la sagesse n’est pourtant pas sans lien avec la tradition biblique. Mais l’aspect très grec de ce chapitre nous oriente vers une question toujours actuelle : comment savons-nous rejoindre le langage des hommes d’aujourd’hui pour partager notre foi ?

Dans l’évangile, des pharisiens interrogent Jésus sur la date de la venue du règne de Dieu. Les pharisiens pensaient que le règne de Dieu viendrait seulement quand le peuple observerait la loi de Dieu. La venue du Règne de Dieu serait alors la récompense pour le comportement du peuple. Le Messie viendrait de manière bien solennelle comme un roi reçu par son peuple.

Jésus dit tout le contraire. La venue du règne de Dieu n’est pas observable. Elle n’a rien à voir avec une visite présidentielle, ou celle des rois de la terre. Pour lui, Jésus, « Le règne de Dieu est déjà là ». Il est déjà au milieu de nous indépendamment de nos efforts et de nos mérites.

Le règne de Dieu n’est pas un territoire ; ce n’est pas un projet politique, ni un gouvernant ou un roi qui s’accroche au pouvoir ; c’est laisser que Dieu « règne » dans nos vies, selon la logique de l’amour présent dans l’Evangile. Le règne de Dieu est une vie conquise par son amour et qui s’étend à travers ce monde qui est le nôtre et aussi le monde entier. Le règne de Dieu, c’est passer dans nos paysages, nos villes et villages, nos places et nos maisons, nos communautés, pour vivre avec moins de biens et plus de liens avec les pauvres, les exclus, les malades comme Jésus savait le faire

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