Quelques réflexions - 14 Septembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Pour première lecture, nous avons entendu un des plus
anciens cantiques chrétiens. Il a d’ailleurs une place de choix dans la
Liturgie des Heures : il commence chaque semaine de la liturgie des heures
puisque nous le retrouvons pour les vêpres du samedi de chaque semaine)
Un cantique tout entier sur l’abaissement du Christ Jésus
: comment Jésus passe de la condition de Dieu à la condition de serviteur ? Il
ne suit pas l’homme et la femme du début de la Bible qui voulaient être comme
des dieux, avoir les traits de Dieu. En ce qui le concerne, Jésus ne reste pas
une copie de l’homme d’avant la chute : le Christ Jésus reste l’image du Dieu
invisible : « Qui m’a vu, a vu le Père ». L’abaissement du Christ Jésus passe
de Jésus configuré à l’humanité, « devenu semblable aux hommes’, à Jésus
obéissant qui vit cette humanité jusqu’au bout, jusqu’à l’épreuve de la mort.
« C’est pourquoi », - cette expression au milieu de la
lecture est importante - Paul passe à sa deuxième partie : à la fidélité de
Jésus à son Père et aux hommes, répond le oui de Dieu à son Fils : il l’a «
sur-exalté » : La mort n’a pas le dernier mot. Jésus compare deux gestes celui
de Moïse dans le désert : il élève un serpent de bronze pour que soient guéris
tous ceux qui ont été mordu par un serpent. En réalité, le geste est double :
il y a un homme, Moïse, qui élève le serpent de bronze dans le désert et il y a
Dieu qui guérit ceux qui ont été mordu par les serpents. L’auteur du livre de
la sagesse ne s’y est point trompé quand il écrit à propos du serpent de bronze
: « Celui qui se tournait vers ce signe était sauvé, non pas à cause de ce
qu’il regardait, mais par toi, le Sauveur de tous ».
De même pour lui, Jésus ; les hommes l’élèvent sur la
croix mais Dieu l’élève encore plus haut : il le relèvera de la mort, le
ressuscite. La croix, supplice des esclaves devient la croix glorieuse.
Toujours lourde à porter sur le chemin de la vie, elle ouvre sur un horizon de
lumière.
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